Cadeaux, décoration, arts de la table de qualité en faïence rouennaise

Les vraies faïences de Rouen, peintes à la main depuis toujours

Vous recherchez de la vaisselle traditionnelle rouennaise pour un cadeau de qualité, un souvenir ou juste pour le plaisir de dîner dans de belles assiettes décorées à la main ?

plat oval Corne d'abondance décor Rouen décoré à la main dans notre atelier

Les faïences Saint-Romain de Rouen sont émaillées au pinceau dans le respect d’une fabrication traditionnelle séculaire. Assiettes à dessert, assiettes plates ou creuses, plats : toute notre production artisanale d’art de la table est réalisée et décorée à la main dans notre atelier pour vous offrir des pièces originales de qualité.

Choisissez la forme et le décor, toutes les pièces des services de table sont personnalisables pour un évènement, une fête, un cadeau de mariage, de naissance, d’anniversaire : assiettes décor Rouen petit modèle (dessert, diamètre 23,5 cm) ou assiette plate grand modèle (diamètre 26 cm), plats de services de différentes formes et dimensions.

Après un premier trempage dans un bain d’émail blanc, Christophe Petit émaille ses productions au pinceau, en s’inspirant des techniques d’ornementation caractéristiques de la faïence rouennaise, comme les polychromies blanches et bleues, les décors à “l’ocre niellé” et au “bleu empois” figurant des cornes d’abondance, paniers, lambrequins, dans un style rayonnant, japonisant ou des décors originaux…

Assiette en faïence style Rouen Assiette décor faïence rouennaise

Adresse et horaires des visites de la Faïencerie d’Iroise

Depuis que nous avons quitté la rue Saint Romain à Rouen, l’atelier est situé 10 rue de Verdun au Conquet (Finistère)


L’atelier boutique est ouvert au public du mardi au samedi de 10h à 18h.
 
Portable : 06 72 13 82 32

2, chemin de la gare 29840 ARGENTON EN LANDUNVEZ

 

 

Comment sont réalisées les faïences de Rouen ?

Nos faïences rouennaises sont faites à la main dans notre atelier.

La base de la faïence est ce qu’on appelle “le biscuit”. Le biscuit est une pièce cuite une fois, prête à être émaillée. Nous achetons des biscuits en fonction des modèles et des formes à un potier français (poteries made in France et tournés à la main), mais désormais nous réalisons aussi la fabrication de nos modèles en argile, au tour, dans notre atelier. Cette fabrication est destinée à remplacer les achats de biscuits extérieurs pour privilégier le “tout fait maison”.

Dans notre répartition des rôles à l’atelier, c’est Sarah qui réalise les poteries au tour et à l’emporte-pièces et Christophe qui les émaille et les peint.

Fabrication au tour de potier

Pour faire une poterie, il faut poser la motte d’argile au centre du tour, sur la girelle, et bien la recentrer pour obtenir une forme symétrique. Puis on creuse la motte avec les doigts pour monter un cylindre plus ou moins évasé et plat, en fonction de ce qu’on veut obtenir : une assiette plate ou creuse, un plat, etc. 

Quand on réalise des séries de poteries, il faut veiller à ce que la hauteur et le diamètre des pièces soient identiques, on le vérifie avec un compas en bois.

Fabrication à la plaque

Il faut commencer par façonner des plaques d’argile en les étalant au rouleau. Pour faire de belles plaques d’épaisseur égale, on utilise des réglettes de bois. Ce sont des baguettes qui bloquent le rouleau à la bonne hauteur pour obtenir une plaque parfaitement étalée. On peut aussi le faire avec une croûteuse, une sorte de laminoir à rouleaux.

Une fois qu’on a la plaque, on peut la découper à l’emporte-pièces, l’estamper, la déformer, en assembler plusieurs, etc.

Fabrication par estampage

On donne à l’argile une forme déterminée en la pressant ou en la plaquant contre une matrice (une forme, un moule en plâtre). Le plâtre hydrophile absorbe l’eau de la terre, qui est ainsi plus facile à décoller du moule.

 Une fois la pièce finie, si elle est sur le tour, on la coupe avec un fil à couper la terre et on place les pièces dans le séchoir.

Le séchage : dans un séchoir

Le séchoir est une pièce sèche et bien aérée mais sans courants d’air. Son rôle est d’uniformiser la température et l’hygrométrie : la céramique doit sécher lentement, de façon homogène. En tous cas c’est une étape délicate (une de plus !). Le principe est d’ôter toute l’eau contenue dans la pièce récemment façonnée, car dans le four elle fera des bulles de vapeur d’eau qui feront éclater les faïences. Il faut régulièrement vérifier l’argile, sans toucher les pièces, à la recherche de fissures.

Le temps de séchage à cœur varie selon l’épaisseur des ustensiles, et peut prendre plusieurs semaines. On peut aussi parfois recouvrir les pièces avec un linge.

La cuisson biscuit ou dégourdi

Pour les faïences, on parle de “cuisson biscuit”. Pour le grès ou la porcelaine, on dit “cuisson de dégourdi”.

Il faut disposer les pièces de céramique dans le four en fonction de leur formes et tailles, pour porter la température du four à 980°C, progressivement par paliers, en 8 ou 10 heures minimum, pour éviter les problèmes de dilatation et la casse des objets. Il faut rester à 980°C pendant 15 mn.

On n’ouvre pas la porte du four tant que la température n’est pas redescendue à 100°C environ, soit le lendemain ou après 12 heures.

Les pièces sont prêtes, brillantes, toutes neuves ! Prêtes à être étiquetées ou envoyées à leurs futurs propriétaires…

L’émaillage, un glaçage qui apporte la brillance

La pose de l’émail sur notre céramique s’exécute d’abord par trempage, pour recouvrir toute la céramique, puis dans un second temps au pinceau, pour réaliser les décors.

L'émail est un mélange de silice, d’oxydes de métaux pour les couleurs (oxyde de plomb de zinc, d’étain,...) et d’eau, qui ressemble à du lait.

Lors du trempage, la pièce de céramique très poreuse absorbe tout l’émail et semble recouverte de poudre au sortir du bain d’émail. C’est un procédé rapide qui permet à Christophe de passer ensuite à l’émaillage au pinceau.

Décors peints à la main

La faïence rouennaise est historiquement blanche et bleue, si on se rapporte aux techniques anciennes du 18è siècle. Puis le rouge est apparu, et enfin toute la palette des couleurs avec l’avancée des techniques d’émaillage et de chimie.

Pour se rapprocher de ces teintes originelles qu’on peut aller admirer au musée, nous utilisons des oxydes de plomb et d’étain, et Christophe fait ses propres mélanges à partir de couleurs primaires.

À part notre four qui est chauffé à l’électricité et non au bois, et les émaux qui sont alimentaires, la technique des faïences Saint Romain reste traditionnelle.

Christophe taille lui-même ses pinceaux. Le traceur est un pinceau jupon a pointe centrale extra longue maintenue dans un longue virole (un manchon). 

Le traceur est le pinceau pour peindre les détails les plus fins. Il doit être à la fois fin, avoir de la tenue et de l’élasticité pour un trait plein ou délié, et une rétention d’émail suffisante pour terminer un décor.

La cuisson finale

C’est la “cuisson émail”. Les émaux constitués de silice fondent et les oxydes y mêlent leurs couleurs, qui d’ailleur changent lors de la cuisson.

Après refroidissement, notre fournée est finie.

 Il nous reste alors à confectionner les colis pour vous les envoyer à votre domicile par Colissimo. Nous sommes devenus des spécialistes du colis et, malgré la fragilité (relative) de nos produits, pas un seul ne s’est cassé en 20 ans !

La faïence à Rouen, une histoire vieille de 5 siècles

Le mot “faïence” doit son nom à la ville de Faenza située en Émilie-Romagne, dans le nord-est de l'Italie, siège de la fabrication d’une céramique d’une grande renommée, qui se diffusera partout en Europe.

 En France, la faïence se développe à Rouen dès le 16è siècle avec le céramiste et faïencier Masséot Abaquesne, contemporain du célèbre Bernard Palissy. La qualité de la production rouennaise séduit une noblesse sensible au nouvel art de vivre de la Renaissance. Il faut dire que les modèles, décors et motifs sont d’une grande finesse et d’une qualité vite récompensée par une célébrité nationale.

La décoration, au départ modérée et limitée à des liserés peints sur les lèvres et les pieds des objets, s’étendra à l’ensemble des pièces dans un style de plus en plus recherché, foisonnant et délicat, signature de la faïence rouennaise. 

Car l’art de la faïence est rythmé par les avancées techniques, les inventions et les créations. Ainsi, c’est Edmé Poterat qui crée le remarquable décor bleu à lambrequins (ou broderies) de la “Première époque" dite bleue, alors que la seconde époque, dite “bleue et rouge”, est marquée par l’abondance des décors bicolores. Au 18è siècle, l’avènement de nouvelles techniques d’émaillage offre à la filière de la faïence des ornements multicolores étincelants, chefs-d’œuvre de la faïence de Rouen : décors rayonnants rouges et bleus, ocres niellés, camaïeux bleus et autres “chinoiseries”.

À partir du 18è, l’influence de Rouen se diffuse partout en France, et permet la naissance d’industries faïencières notamment à Quimper, Nevers, Uzès, Marseille… Cette nouvelle concurrence entraîne le déclin des industries de la faïence en Haute-Normandie.

Mais il reste une petite production locale et, avec les Faïences Saint-Romain, nous sommes héritiers de ce passé.

Les Faïences Saint-Romain à Rouen

Christophe et Sarah Petit sont héritiers d’une tradition familiale, avec la Faïencerie de la rue Saint Romain, située en plein quartier historique de la capitale normande, le long de la Cathédrale Notre-Dame de Rouen.

Profession faïencier, un métier aux multiples savoirs-faire

C’est sa formation initiale de peintre en lettres qui a permis à Christophe Petit d’être le continuateur d’une histoire familiale dédiée à la faïence et à l'artisanat de la vaisselle émaillée.

Une formation initiale de peintre en lettres 

Le peintre en lettres réalise la calligraphie et la peinture des lettres des enseignes publicitaires et des vitrines. C’est un métier artisanal qui a évolué avec l’avènement de l’informatique appliquée aux arts du lettrage créatif. Peintre décorateur, capable de créations originales et de trompe-l’œil sur tout support, le peintre en lettres est un professionnel de la calligraphie. Il doit avoir l’esprit créatif et ingénieux pour s’adapter à toutes les configurations et surfaces, et son tracé doit être propre et assuré.

Une formation à l’atelier

C’est cette sûreté du trait qui valut à Christophe Petit d’être formé par un décorateur de faïence de Nevers, et de travailler ensuite dans le magasin de sa mère au 56 rue Saint Romain. C’est à l’atelier et dans le magasin qu’il a appris le métier de faïencier “sur le tas”, avant de poursuivre à son compte en reprenant le magasin familial.